1. Etre simple 
Aussi paradoxal que cela paraisse, « moins on en montre, plus on en dit »…Des espaces vides sur vos transparents ? Laissez-les vides ! Votre public doit prendre le temps de s’approprier ce que vous dites ! Vous êtes dedans « au quotidien » ; votre public, lui, peut se sentir, légitimement, moins concerné ! Notre bon vieux réflexe nous oblige à toujours vouloir compléter les vides, toujours vouloir montrer plus de mots, de phrases, de graphes, de logos… Mais plus on en montre, plus on vient parasiter l’essentiel. Pensez donc à toujours ôter le superflu, dès que vous sentez que LE message que vous avez à faire passer (un seul par transparent), risque d’être brouillé par d’autres, sans doute importants aussi, mais finalement beaucoup plus secondaires, ou en tous cas beaucoup moins stratégiques… 

2. Faire court
On ne le dira jamais assez, mais LE risque de toute présentation, est de déborder, pris par l’enthousiasme du propos, ou par des questions de la salle (que l’on « s’arrangera », poliment, à reléguer « en fin de présentation »). Faire court tant dans le nombre de transparents à présenter (s’obliger à se limiter), tant dans le nombre d’informations à montrer sur chaque transparent. Privilégier ainsi des tableaux simples (5 lignes max, 5 colonnes max), des graphes pertinents et simples (limiter le nombre de données), pour garantir plus de mémorisation. Pour conserver une attention optimale, s’évertuer à ne pas dépasser les 40 mn de présentation. 

3. Se détendre
Rien de pire qu’un manager coincé, hésitant, pris par le trac, regardant le sol sans oser regarder son public (attention, savoir « balayer » constamment son public en s’arrêtant parfois sur certains regards pour mieux captiver)…Pour convaincre, il faut être convaincu, et le montrer ! Pour motiver, il faut être soit même motivé, et le montrer ! Et pour enthousiasmer son public, il faut être soit même…enthousiaste ! Si l’humour, utilisée à faible dose –environnement professionnel oblige- peut être une bonne arme pour dédramatiser une situation, la cordialité et la détente sont, sans aucun doute, des meilleures armes pour mettre tous les atouts de son côté !

4. Rester sobre
Limiter les animations et transitions décalées : vous êtes dans un environnement professionnel, et non au cirque, adoptez la sobriété ! On peut faire sobre ET percutant, light ET convaincant, simple ET motivant !

5. Captiver au début et…à la fin !
Commencer fort et achever TRES fort : captiver le public dès les premiers moments (« la première impression est souvent la bonne »), et surtout –car trop souvent négligé- s’arranger pour terminer par un transparent reprenant une idée forte, un peu comme le bouquet final d’un feu d’artifice…Si le public ne doit repartir qu’avec une idée, ce sera cette dernière (souvenez-vous de votre dernier 14 juillet…)

6. S’adapter au public
Parlez comme votre public pour être compris : rien n’est plus ennuyeux que d’écouter un spécialiste utilisant sigles, abréviations et vocabulaire spécifique, sans s’adapter un minimum à son public…Une règle : pas un terme employé ne doit être sujet à interprétation / interrogation quant au sens à lui donner. Vous parlez à des commerciaux ? Parlez-leur de ventes, de motivation, de parts variables ! Vous vous adressez à des financiers ? Parlez-leur de ratios, de retours sur investissements, de cash flow et d’Ebitda !

7. Hiérarchiser
Présenter les résultats du trimestre, les objectifs à venir, une nouvelle organisation, ou un nouveau produit, une constante doit venir à l’esprit : comment organiser mon message, et, finalement, une seule question : « qu’ai-je envie que mon public retienne»?
Avant cela, et en préambule de la rédaction de ma présentation, plusieurs questions doivent être traitées : quel est l’objectif que je m’ assigne ? S’agit-il de (re)motiver mes collaborateurs ? S’agit-il de présenter la stratégie de mon entreprise ? Est-ce d’informer sur la sortie d’un nouveau produit / service ? Si oui, quels sont les éléments majeurs / prioritaires qui me semblent les plus déterminants ?
En synthèse, hiérarchiser, c’est aussi faire des choix, en ne conservant parfois que les éléments DETERMINANTS (au risque de ne même pas évoquer, ou si peu, d’autres éléments pourtant  importants, mais hiérarchiquement moins…), qui eux seuls s’imprimeront dans les esprits de mon public.

8. Utiliser du « visuel » !
La forme d’une présentation est toute aussi importante, voire plus, que le fond. Ne pas hésiter donc à utiliser photos, musiques ou vidéos pour appuyer le propos et convaincre. Privilégier toujours des visuels de qualité, en évitant les gifs animés mal faits ou aux définitions hasardeuses, glanés sur le Net…
La matière multimédia pour alimenter une présentation ne manque généralement pas (trombinoscope pour présenter une équipe, vidéo courte du dernier séminaire, ou pour démontrer l’ergonomie d’un produit,…). Cela permet de rythmer, et de « réveiller » le cas échéant une assistance endormie…Pour les vidéos, préférez-en plusieurs très courtes (1 mn à 2 mn max), aux 15 mn sur la course en sac du dernier séminaire de vente…Bien entendu, pensez à intégrer tous ces contenus à l’ensemble de la présentation, pour la rendre totalement fluide, donc en évitant les liens hasardeux vers des dossiers cachés de votre PC, liens qui, bien entendu, ne fonctionneront plus le jour J …

9. Arrondir pour mieux retenir 
Pour plus de mémorisation, éviter dans les chiffres présentés les virgules et les chiffres complexes. Préférer le « 20% de la population », ou « 1/5ème de la population », au « 19,45% de la population ». Privilégier les chiffres phares et vraiment pertinents, plutôt que les chiffres « moyens » , non différenciants, ou n’apportant « rien de nouveau »…

10. Répéter, répéter, répéter…
La préparation, même pour une présentation light auprès d’une population déjà connue, ou acquise, est une des clefs de la réussite. On est jamais aussi à l’aise que quand on maîtrise son sujet, que l’on est capable d’apporter des éléments d’information complémentaires venant appuyer et démontrer un message (chiffres clefs, recul sur une information récente, perspectives marché, connaissances de l’environnement, benchmark…).
La répétition, ou la préparation, c’est aussi s’assurer du bon fonctionnement du vidéoprojecteur avant que son public ne soit installé -après il est trop tard!-, s’assurer que les câbles sont là, que la salle est réservée, que votre public sera, finalement, dans les meilleures conditions pour recevoir le(s) message(s) que vous avez à lui faire passer.

Et vous, quelle est votre conception de la réussite d’une présentation ?